COMMUNIQUE DE PRESSE


Etape 3 de la FIC : razzia italienne à Rennes, Yann Guyader sur sa lancée décroche le podium
Communiqué du 09/05/2006


Dans un style très différent mais aussi très efficace, deux Transalpins se sont imposés sur le circuit urbain de Rennes sur Roulettes, troisième manche de la French Inline Cup et troisième WIC Top Class. Simona Di Eugenio (Luigino MM 70), championne du monde de la course à points, a fait parler son sprint au terme d’une échappée partie à la mi-course ; son compatriote Massimiliano Presti (MMCmicro Salomon), le numéro 1 mondial, est venu à bout de tous les pièges de la chaussée rendue humide et s’est imposé avec une avance confortable sur son coéquipier Pier Davide Romani et sur le Français Yann Guyader (Timmerman Powerslide), à qui tout sourit en ce moment !


Contrairement à d’habitude, le marathon international féminin est parti sur les chapeaux de roue à 14h. C’est peu de le dire en fait, car la Néo-zélandaise Nicole Begg (Salomon Smartskate) s’empressait d’allumer les première mèches à peine le coup de feu tiré ! La petite Begg (19 ans à peine) n’a pas failli à sa réputation de puncheuse mais en même temps a bien senti que la situation pourrait l’avantager. En effet, le peloton féminin n’était pas si fourni que cela et les cassures à répétition provoquées par ses attaques incessantes eurent pour effet de dynamiter le paquet de tête. D’autant plus que ses principales rivales, les coéquipières de l’équipe Rollerblade World, n’étaient pas dans un grand jour (deux sur quatre malades) : elles durent baisser pavillon un moment et laisser partir un groupe de cinq à la mi-course…

Un groupe de cinq, dont trois Italiennes (Di Eugenio et sa coéquipière Laura Lombardo, mais aussi Giovanna Turchiarelli d’Alessi Powerslide), Nadine Gloor (Athleticum Rollerblade) et donc la principale animatrice du jour, Nicole Begg. Le coup était parti, la course était jouée : au fur et à mesure des sept tours restant (sur 15 en tout), l’écart entre les fuyardes et le gros du peloton ne cessa de croître, pour atteindre à l’arrivée les quatre minutes pratiquement. Emmenée sur un fauteuil par Laura Lombardo, Simona Di Eugenio parvenait à venir à bout de la longue ligne droite d’arrivée et de ses adversaires, et à réitérer son coup du Val d’Europe – gagner le sprint du groupe de tête. Giovanna Turchiarelli la suivait dans le même temps et décrocha la seconde place tandis que Nicole Begg fut récompensée de ses efforts par la troisième place.

Angèle numéro 1 mondial

Quant à la Française Angèle Grandgirard (Rollerblade World), dans un bon jour mais finalement mal placée, elle réglait au sprint également le paquet de poursuivantes pour la sixième place. Petite consolation pour la Francilienne : elle engrange encore quelques points au classement mondial provisoire et consolide son rang de numéro 1 actuel.

Il était 16h et déjà, une bonne centaine d’Elites, Nationaux et Juniors se massaient sur la ligne de départ du marathon international masculin… Et les premières gouttes faisaient leur apparition ! En quelques instants en fait, la route était détrempée et chacun savait qu’il faudrait serrer les dents pour venir à bout d’un circuit très technique (succession de virages) et rendu même délicat à cause des passages piétons et autres plaques d’égout. Prémonition de Yann Guyader avant le départ : « s’il pleut, ça va mettre du piment à la course ! » Le Nantais n’avait pas tort : comme prévu, la course partit à toute allure, provoquant des cassures et des chutes.

Quelques pointures nationales, comme par exemple Tristan Loy (CPA Locminé) se faisaient surprendre à l’arrière dans ces cassures justement. Au même moment, d’autres patineurs, et notamment le malheureux Baptiste Grandgirard (Rollerblade World), déjà victime d’une chute l’année dernière, ou encore les coéquipiers de l’UCNA-Roller Lionel Maillard et Adrien Despaux, se retrouvaient par terre… Au bout de trois tours, tout semblait joué avec un paquet devant, essentiellement constitué de pros, et un groupe de chasse derrière. Entre les deux, des patineurs lâchant du premier groupe (quelques kilomètres/h en moins sous la pluie sont souvent fatals) et se faisant reprendre par le deuxième.

La file se tend, mais ne s’écourte pas

La course ne baissa pas pour autant d’intensité à l’avant, bien au contraire : emmenée par les coéquipiers du team Powerslide Racing, notamment Thomas Boucher et Alexis Contin, ceux de Rollerblade World (Shane Dobbin et Diego Rosero) et encore le Suisse Alain Gloor (Athleticum Rollerblade) et le Français Julien Despaux (MAS Rollerblade France), la file ne cessa de se tendre, de s’écourter parfois, mais jamais définitivement. Tout se passait comme si chacun cherchait à provoquer un sprint massif finalement…

Et les maîtres du sprint, jusqu’à preuve du contraire, ce sont les « jaune et noir » du team MMCmicro Salomon : bien mis sur orbite par ses coéquipiers italiens, Massimiliano Presti parvint à conquérir un second sacre à Rennes après celui de 2004. Son équipe était même sur le point de faire une triplette si Luca Presti n’était pas tombé dans l’ultime virage… Néanmoins, Pier Davide Romani couvrait encore son leader sur la ligne et décrocha la deuxième place. Quant à la dernière marche du podium, elle échoua dans les mains en or de Yann Guyader, au lancé de patin et à la conviction : pour lui, ce début de saison rime assurément avec perfection… Il ne dira certainement pas le contraire !

V. E.