COMMUNIQUE DE PRESSE


CHALLENGE NATIONAL DES TRAIL SALOMON ENDURANCE 2006 : 6ème Etape : Le Trail du Bout du Monde. Le retour de nos irréductibles Bretons.
Communiqué du 17/07/2006


Après Chamonix, la Caravane du Challenge Salomon Endurance est parti pour une longue traversée Est Ouest du territoire. La Bretagne nous a donné à nouveau rendez vous. Cette fois ci c’est à La Pointe Saint Mathieu que les festivités du challenge vont élire domicile. Au Bout du bout du Monde ! Le trail porte bien son nom car il n’y a pas de pointe plus avancée sur l’Ouest. Mais il en faut plus pour décourager un trailer dont l’enjeu du Challenge est source de motivation. On vient de toute la France pour courir le Bout du Monde et félicitations aux trailers du Sud Est ! En particulier nos amis varois comme Samuel Bonaudo du Team Salomon ayant effectuer la grande traversée pour fouler les 32 kilomètres du Parcours.
C’est aussi la manche décisive côté classement du Challenge pour marquer des points. Christophe Malardé profitera t’il de cette étape à domicile pour détrôner Thomas Lorblanchet de la première place au classement provisoire ?
Place aux binious, à l’accordéon et Mélodies celtiques ! Les Poumons remplis d’iode et d’embruns marins, ce matin 800 trailers s’élancent sur le sentier des douaniers !
Place à la course !

Un œil sur la course :

Ce matin, on ne pouvait en vouloir à notre légendaire crachin breton venu humidifier les trailers au départ de cette course ! On est en Bretagne et cette magnifique région nous déploie touts ces atouts. Avec la chaleur de ces derniers jours ces quelques gouttes sont un rafraîchissements bénéfiques pour les premiers kilomètres de ce parcours. A 9h30 dans le petit village de Plouzané, tout de suite le rythme est lancé. Un premier kilomètre en faux plat descendant lance le peloton à une folle allure. Les premiers 8 kilomètres sont une succession de bosses en sous bois menant jusqu’au sentier côtier. A la pointe du Diable, le tout premier point de vue sur la mer et la Rade de Brest, les Bretons ont pris les commandes : David Pasquio du Team Salomon, signant son retour sur le challenge Salomon, semble influer le rythme de la course. Il est suivi de prêt par Christophe Malarde, Bruno Lars, Philippe Kerbaol le vainqueur de l’édition précédente. Les Bretons mènent en effet la vie dure à Sam Bonaudo ! Mais le varois s’accroche ! Pas facile en effet de trouver ses appuis sur ce parcours glissant, jonché de marches en bois très piégeantes ! Il faut avoir les chaussures de trails running palmées pour adhérer sur ces lattes de bois !
A mi parcours, sur la plage du Trez Hir, David toujours très à l’aise pose une accélération fatale pour ses poursuivants. A l’aise sur ses appuis dans le sable, notre breton aurait t’il des sensations façon Marathon des Sables ? Seul Christophe arrive à l’accrocher « Je préfère quand même avouer que David a levé le pied pour que je reste au contact et que l’on fasse course commune car il était largement plus en forme que moi. Je l’ai trouvé vraiment frais ! » Mais entre breton on ne peut lui reprocher ce fair play régional. Pour sa reprise, David voulait partager son plaisir de retrouver des jambes comme jamais sur ce sentier côtier les menant jusqu’à la pointe Saint Mathieu. Au pied du Phare Christophe Malarde et David Pasquio passe la ligne sans surprise en grand Vainqueur de Cette 6ème étape du Challenge.
Ils gagnent cette étape main dans la main en 2h 26. Bruno Vars prend la 3ème place en 2h29.
Félicitation au trailers migrateurs ayant tenté la traversée pour marquer des points dans le Classement général. Fabien Tanguy le Rhône Alpins fait une bonne opération en terminant 5ème. Quand à Guillaume le Normand, sa magnifique 4ème place sur le Marathon du Mont Blanc aura fatiguer l’organisme. Le provençal finit 15ème.
Côté Fille, Nathalie Vasseur gagne en 2h51. La première place au classement du Challenge nationale est disputée mais tout reste à faire pour les filles comme pour les garçons. Rendez vous ci-dessous dans la rubrique Œil sur le Challenge.
Allez nous on fait les valises, on charge la galerie et c’est parti pour l’ultime traversée Ouest Est ! Rendez vous le 30 juillet à la Plagne dans les Alpes pour la 6000D ! Cette fois ci on sortira les Cloches, la Tomme et le saucisson !!!


L’homme en forme de la Course David Pasquio :

David, C’est ton grand retour sur le Challenge Salomon Endurance ?
En effet pour moi début 2006 a été en demi teinte : J’ai préparé le Marathon des Sables au mois d’avril. J’ai eu un difficile début de saison car j’ai fais deux entorses coup sur coup. J’ai eu une mauvaise récup car je n’ai pas coupé à mon retour et j’ai continué a courir sur une entorse. Ca a été dur pour moi car je voyais le marathon des sables en ligne de mire et moi dans une impossibilité de me préparer sérieusement. J’ai été obligé de couper un mois avant de partir au Maroc. J’ai en plus fait une grosse tendinite, on croyait que c’était une fracture de fatigue. Vraiment j’ai eu une grosse période de galère. J’ai fait le Marathon en étant blessé. Je crois n’avoir jamais autant souffert de ma vie. J’ai préféré couper complètement à mon retour pour me recharger physiquement et mentalement. La tête en avait également besoin. J’ai repris en fin de compte trois semaines avant le Trail du Bout du Monde !
Avant j’avais des stages pompiers qui m’ont vraiment contraint à ne pas aller mettre mes baskets pour aller courir. Cette contrainte m’a finalement fait du bien car j’étais rentré dans une boulimie d’entraînement très néfaste.
Je pense que ça m’a fait du bien à la tête mais surtout aussi au niveau des jambes. Aujourd’hui je suis quand même surpris. Je ne me suis jamais aussi mal préparé et je crois n’avoir jamais été aussi bien sur une course. J’ai jamais été aussi bien, musculairement, au niveau cardiaque et je me dis que maintenant je n’ai peut être plus autant besoin d’accumuler des heures d’entraînement. Moi je suis un gourmand d’entraînement. J’adore m’entraîner mais c’est aussi pour la tête. J’ai du mal à aborder une course si je ne sais pas derrière qu’il y a eu une gros travail de préparation.
En fait je suis en train de prendre conscience qu’il n’y a pas besoin forcément de beaucoup d’entraînement. Réellement je n’en reviens pas des sensations que j’ai eues aujourd’hui. J’ai été bien toute la course.

Aujourd’hui tu connaissais le parcours ?Racontes nous la physionomie de la course en tête de peloton ?
C’est la première fois que le cours le Trail du Bout du Monde ; je ne connaissais pas le parcours. Y’a trois semaine étant en stage dans la région je suis aller faire quelques footing sur le sentier mais c’est tout.
Moi j’ai trouvé que c’est parti vite. Dans la première partie en sous bois en était avec Christophe Malardé et Samuel Bonaudo et tout de suite on c’est dit de ne pas se paniquer, les gars devant allaient péter à un moment. Puis dès que l’on a déboulé sur le sentier côtier au kilomètre 8, je me suis retrouvé exactement sur la même physionomie de parcours sur lequel je pratique par chez moi. Je suis parti au train, j’ai mis un bon rythme et on c’est retrouvé à trois, Christophe, Bruno et moi. Moi je me suis sentie vraiment dans ma course, dans mon rythme. C’est Christophe qui a accéléré pour lâcher Bruno. On c’est donc retrouvé tout les deux et on a géré les 10 derniers kilomètres. Je l’ai encouragé ensuite pour qu’on finisse ensemble car j’avais envie que l’on passe cette ligne ensemble. Christophe c’est avant tout un copain et j’aimerais vraiment qu’il nous rejoigne dans le Team Salomon.

Alors pour la prochaine édition du Challenge c’est à toi de faire une traversée Ouest Est de la France ? Rendez vous à la 6000D ?
Oui si mes contraintes professionnelles me le permettent je serais en Savoie ! Ca va être dur mais en même temps j’ai hâte de retrouver les montagnes. Ensuite ce sera la grande finale à l’Euskal Trail en septembre. On descend entre copain avec Christophe et Gilles. Tout le Team salomon fait le déplacement ce sera la grande fête et il y a vraiment possibilité de faire une belle course d’équipe !




Une étoile Olympique sur le Challenge Salomon : Faustine Merret.

Pour une Brestoise adeptes des sports nature, il ne semble pas surprenant de la retrouver au départ du Trail du Bout du Monde. Mais quand on sait que cette demoiselle est la championne Olympique en titre en pleine préparation pour les Jeux 2008. Quel honneur de pouvoir fouler avec elle le sentier côtier. Son terrain d’entraînement pour sa préparation physique ;
Présentation de la Championne Faustine Merret, Véliplanchiste :

Je suis Bretonne, d’origine Brestoise, mon pied à terre à toujours été ici, j’ai toujours eu la chance de trouver une structure pour m’accueillir par rapport à mon évolution et ma préparation en planche à voile. Je suis donc Véliplanchiste sur un aspect sportif et donc je suis la dernière Championne Olympique en titre en 2004 au JO d’Athènes. Je suis en parallèle des études pour préparer le CAPEPS pour devenir prof d’EPS.

Faustine, une Championne véliplanchiste sur une épreuve de trail running, c’est assez surprenant !!!
Je suis adepte de toutes les activités sports nature, que ce soit les trails, la course d’orientation, les raids…j’aime assez cette esprit de convivialité et de défi avec la nature c’est des valeurs que je défends énormément ;
Je suis également ambassadrice au niveau du conseil général du Finistère aussi de tous ces évènement là donc quand je peux et que mon emploi du temps me le permet, je viens participer aux courses, et pas seulement faire acte de présence furtivement sur la remise des prix.
Par rapport au trail du Bout du Monde, il y a une petite histoire. Pour l’édition 2004, j’étais en phase terminale de préparation avant de partir au Jeux Olympiques à Athènes, en planche à Voile. Je revenais d’un stage intensif et j’ai eu besoin de venir un petit peu d’aérer l’esprit. Donc je suis venue incognito sur le Trail du bout du Monde sur sa première édition et ça m’a vraiment plu l’organisation était au top, ça m’a vraiment fait du bien à la tête. Je suis donc reparti à Athènes regonflée à bloc…Peut être que ce trail à été le petit plus de ma préparation avant course pour aller chercher le titre olympique !
C’est pour ça que j’essaye d’être présente depuis sur chaque édition.

Racontes moi ta course ?
C’est un parcours côtier donc on est toujours au bord des falaises, au bord de l’eau on a toujours le regard porté sur les paysages mais il faut aussi penser à regarder ses pieds car c’est très accidenté, il y a pas mal de rocher et surtout beaucoup de marches en descentes comme en montée.
Physiquement c’est assez éprouvant car c’est que des relances, c’est un long fractionné en côte. Où l’on enchaîne une succession de bosses. C’est assez particulier, pour les non initiés ce doit être casse patte.
Pour ma part c’est mon terrain d’entraînement, j’aime bien venir courir par là car je ne suis pas du tout adepte de la route. C’est pour moi aussi une manière d’être proche de la nature, de profiter de l’environnement magnifique des paysages escarpés du Finistère, et puis quand les côtes elles font mal c’est vraiment là que ça fait plaisir.

Comment as-tu géré ta course ?
Je ne savais pas trop quelle féminine de pointure était présente, après moi je suis plus dans un profil je suis quelqu’un qui se donne plus de l’adversité par rapport à des objectifs personnels que par rapport à la concurrence. Ca a toujours été comme ça, c’est un peu ça ma locomotive…là, je m’étais quand même fixé un objectif personnel de faire mieux qu’à l’édition précédente. Là m’étais fixé le temps d’1h 05, je dois faire moins d’1h 06 donc contrat rempli même si ça a été un peu dur quand même.

Quand seras venu le temps pour toi de mettre un terme à ta carrière de véliplanchiste verrais tu une reconversion possible dans le trail running ?
Si physiquement je n’ai pas trop de pépin, que les jambes et les tendons tiennent je pense que ça serait une bonne reconversion. Je pense là au niveau de l’olympisme, je continue une préparation pré olympique jusqu’à 2008 mais quel qu’ en soit les résultats, qualifié ou pas parce que malgré mon titre il faut repasser toutes les étapes de qualifications ! Donc quel qu’en soit les résultats, je mettrais un terme à ma carrière et pourquoi pas basculer dans ce type d’épreuve là !


Brève du Team :

Dur dur pour Sam l’adaptation aux terres bretonne. Sam finit 8ème sur cette étape, mais il nous a donné rendez vous et très en forme sur la 6000D. Qu’est ce qu’il a fait mal ce marathon des sables cette année !!!
Quand à Thomas Véricel, lui et ces moutons se sont mis au vert !!!! (Comment peut ou trouver plus vert que le Vercors ?) Thomas c’est accordé quelques jours de vacances en famille pour préparer également à 6000D
La 6000D c’est le rendez vous incontournable de l’été…On annonce la présence de Dawa Sherpa. Ca ferait vraiment plaisir de retrouver ce grand Champion sur la 6000D. Dawa passe une période difficile sur le plan personnel. Tous les membres du team Salomon souhaitent lui apporter notre plus grand soutien dans cette épreuve !
Thomas Lorblanchet, le membre du Team le plus en forme de ce début de saison sera au rendez vous à la Plagne. Joli plateau cette avant dernière étape du challenge !


Un œil sur le Classement :

Christophe Malarde en faisant 2ème sur ce trail du bout du Monde a pris une sérieuse option pour la victoire au Challenge. Il passe devant Thomas. Que de suspense, que de suspense car à deux manches de la fin rien n’est encore joué !
Côté féminine le suspense reste entier. Françoise Kerbaol par sa victoire à Chevreuse et Guerlédan menait la danse. Mais Liliane Cleret, victorieuse sur le Marathon de Chamonix, c’est fixé comme objectif une victoire au classement générale du Challenge Salomon Endurance. Elle aussi a fait le déplacement au bout du Monde pour marquer des points ! La victoire semble être disputé entre ces deux jeunes femmes !

Texte : Isabel Levionnois/Mouss production
Photos : JMFV