Avec 15 médailles en tout, 9 en or, 1 en argent et 5 en bronze, la France s’est encore une fois hissée au deuxième rang des nations européennes de roller de vitesse – derrière l’Italie avec 34 médailles. Le bilan reste donc positif, même s’il aurait pu (ou dû) être meilleur… La piste proposée par les Italiens pour accueillir ces championnats d’Europe a en effet posé pas mal de difficultés à nos Tricolores : elle glissait terriblement, le choix des roues a donc été cornélien et des figures de proue de la délégation française, comme par exemple Angèle Vaudan et Thomas Boucher, ont eu du mal à trouver leur marques dessus. Mais revenons un peu plus en détail sur cette semaine européenne !
Tout est en fait très bien parti puisque le premier jour, les Français parvenaient à décrocher trois médailles : Yann Guyader s’imposait comme prévu sur le 10km points/élimination, Justine Halbout prenait de son côté la médaille de bronze sur cette même distance derrière deux Italiennes et le jeune Kévin Gauclin montait sur la troisième marche du podium lors du 300m chrono ! Le lendemain, re-belote : encore trois médailles. Cette fois-ci, Nathalie Barbotin s’emparait du titre en finale du 15km élimination tandis que Baptiste Grandgirard accaparait le bronze chez les hommes ; parallèlement, Julien Despaux finissait troisième de la finale du 500m.
Les épreuves du mercredi durent être annulées à cause de la pluie, et reportées en fait au lendemain matin… Un report qui n’aura pas porté chance aux Français. Mis à part le trio Barbotin-Halbout-Le Bihan médaillé de bronze sur le 5km à l’américaine, les autres « bleu-blanc-rouge » ont subi des fortunes diverses : le relais Guyader-Grandgirard-Provost disqualifié lors de l’américaine, Kévin Gauclin sixième du 1000m et les deux autres sprinters Thomas Boucher et Julien Despaux mal en jambes… Bref : vivement les épreuves sur route !
La France, meilleure nation européenne sur route
Et effectivement, au sortir des courses sur route, la délégation française pouvait être accréditée du meilleur bilan européen : c’est dire que certainement, la piste a été pour quelque chose dans les résultats des finales précédemment…
Déjà, le premier jour sur route, Yann Guyader allait chercher son second maillot continental sur le 10km à points. Le lendemain, on assistait à un véritable feu d’artifice tricolore, avec pas moins de cinq maillots pris sur six possibles ! A commencer par Thomas Boucher. Le Nantais est allé chercher le titre en finale du 500m, une épreuve qui lui tenait particulièrement à cœur. Quelques heures plus tard d’ailleurs, associé à Baptiste Grandgirard et à Yann Guyader, Thomas prenait un second titre, celui du 5km à l’américaine, avec une certaine aisance d’ailleurs. C’était pour clôturer la soirée.
Entre temps, ce même jour, trois autres maillots étaient allés se glisser sur les épaules des Tricolores. Angèle Vaudan en prenait un lors du 20km élimination : la Francilienne parvenait à maîtriser au sprint deux Transalpines, Laura Lardani et Giovanna Turchiarelli. Encore plus fort : sur cette même course, Yann Guyader se défaisait du marquage de trois Italiens dans le dernier tour pour aller chercher son troisième maillot de champion d’Europe (le quatrième étant à venir en finale de l’américaine) ! Et enfin, toujours en finale de l’américaine, les Françaises Angèle Vaudan, Nathalie Barbotin et Justine Halbout montaient sur la plus haute marche du podium.
Il ne restait alors plus qu’à courir le marathon, le dimanche matin, sur le circuit de Monza. Avec dans l’équipe féminine Angèle Vaudan, l’actuelle numéro 1 mondiale de la distance, et Nathalie Barbotin, qui le fut il y a peu, les chances du clan français étaient multipliées. Tout s’est jouée avec un maximum de réussite pour celles-ci : Angèle maîtrisait la dernière ligne droite et allait franchir la ligne victorieusement, suivie par Justine Halbout, sa première dauphine en quelque sorte donc ! Pour les hommes, ce fut plus compliqué… Les Italiens avaient en effet présenté le nombre limite autorisé de représentants sur la ligne de départ (soit 12) et ils ont refait le coup des Français à Coulaines en 1996 : six Transalpins aux six premières places, avec un podium de classe mondiale au passage (Massimiliano Presti, Francesco Zangarini et Stefano Galliazzo). Les Tricolores finissaient juste derrière, Baptiste à la septième place, Yann à la huitième et Julien à la neuvième.
V. E.