COMMUNIQUE DE PRESSE


FIC étape 5, Roller Marathon de Dijon
Communiqué du 13/06/2007


En s’imposant dimanche dernier sur les Allées du Parc, Matthieu Boher (RPM Poli) a déjoué toutes les lois du roller. Le Bordelais d’adoption est un patineur réputé physique, à l’aise dès que la route s’élève, un vrai grimpeur en somme. Or, le Roller Marathon de Dijon est un pur circuit pour les sprinters, en théorie. Pour Boher, le défi était donc double : parvenir à être aux avant-postes et tirer au maximum profit de la tactique des teams internationaux pour la faire déjouer… Et il a parfaitement réussi à le faire ! De son côté, la jeune Nicole Begg (Jesa Bont Ssanyongg) a touché l’or en s’extirpant du paquet et en démontrant toute sa classe, puisqu’elle a fait plus que résister à ses poursuivantes ! Récit.


Elle n’a pas fait vraiment cas de la chaleur estivale qui s’est abattue sur les Allées du Parc dimanche après-midi. La Néo-zélandaise Nicole Begg a développé sa course comme elle le fait depuis trois ans maintenant qu’elle parcoure la planète roller, en attaquante. Souvent à l’avant, toujours active, la leader du team Jesa Bont Ssanyongg a patiné comme si elle était seule au monde, en se jouant de ses adversaires – et pourtant pas n’importe lesquelles – et finalement en parvenant à sortir du paquet de tête.

Même si un moment on a pu la croire menacée par Tamara Llorens (Sportvital Rollerblade), la tenante du titre de Dijon, Nicole Begg ne s’est jamais désunie et s’est même relancée dans les deux derniers tours. Pour décourager finalement l’Argentine et pour s’assurer, avec un tour d’avance sur le principal peloton, une victoire de prestige en Bourgogne. Le chrono parle de lui-même : la première a mis 50’ à sa seconde (les 42km en 1h17’22 contre 1h18’12). Quant à la troisième de la course, Nachi Shinozuka (World Inline Center Powerslide), elle a aussi dû aller chercher son podium en solitaire, et au prix de gros efforts : la Japonaise arrivait 1’30 derrière Tamara Llorens, mais pas moins de 4 minutes avant le peloton des grandes perdantes de la journée !

Quant aux hommes, ils étaient pas moins de 200 sur la ligne de départ, et pas des moindres… A part le team Hyper Bont et son leader, Massimiliano Presti, l’actuel numéro 1 mondial, il ne manquait pour ainsi dire pas grand monde. Et ça s’est tout de suite senti dans la course puisque le rythme n’est jamais descendu sous les 40km/h, atteignant largement les 55 dans la ligne droite descendante.

Les premières attaques de la course furent lancées par les hommes en vert du team Matter, notamment Thomas Boucher, bien relayés par les autres « gros » teams du paquet, à savoir les patineurs de Sportvital Rollerblade, Powerslide ou encore RPM Poli. Aux trois-quarts de la course, après de multiples tentatives, Shane Dobbin (Sportvital Rollerblade) et Jorge Cifuentes (Team Matter) semblaient bien partis. Le duo possédait alors une vingtaine de secondes d’avance sur un petit groupe de poursuivants comptant notamment dans ses rangs Matthieu Boher ou encore Kalon Dobbin (Powerslide). Un petit groupe qui devait mettre du temps à s’organiser… mais dès que la machine fut lancée, elle revint assez vite à l’avant. Et tout était à refaire !

Il en reste huit à la cloche…

A la cloche, ils étaient encore huit à pouvoir prétendre à la victoire, parmi lesquels de redoutables sprinters (on pense à Kalon Dobbin ou Nelson Garzon, du Team Matter). Mais Matthieu Boher, qui n’est pas sprinter pour deux sous, parvint à trouver l’ouverture et commença son échappée folle, au nez et à la barbe de ses pires ennemis ! Le sociétaire du team RPM Poli avait jusque là réussi une course parfaite, se maintenant devant malgré les nombreuses péripéties de la course. Et encore une fois, il se montrait opportuniste alors que derrière, tout le monde commençait à se neutraliser…

Et bien lui en a pris puisque que Boher réussissait à conserver six secondes sur la ligne sur le groupe, à commencer par Cifuentes et Shane Dobbin (pour le podium). En bouclant le 42km en 1h03’41, il nous rappelait au passage qu’il avait déjà inscrit son nom sur le palmarès de World Inline Cup au tracé plutôt plat, comme par exemple celle de Nice ou encore celle du Val d’Oise en 2005. Mais à Dijon cette fois-ci, Matthieu Boher coupait la ligne pour la victoire : désormais, plus personne ne pourra le cataloguer parmi les grimpeurs seulement, au risque de se faire surprendre encore plusieurs fois !