COMMUNIQUE DE PRESSE


2ème manche de la French Inline Cup :
Communiqué du 29/04/2002


Début de saison en fanfare pour les hommes en jaune et noir.
La Fête de la Glisse: triplé de Salomon.


Les clubs du département Loire-Atlantique ont uni leurs énergies pour organiser l'édition de la Fête de la Glisse 2002. Il s'agissait cette année d'une compétition sur deux jours: un marathon international le samedi 27 avril ( comptant dans le classement de la French Cup 2002) et des courses "classiques" le dimanche 28. Parallèlement à ces courses réservées aux experts, les fitness ont pu se mesurer entre eux ou patiner pour le plaisir lors des randonnées tout public.

La course la plus attendue de ce week-end roller à Nantes aura sans doute été le marathon international du samedi. Le circuit, tracé dans les rues de l'extrémité Est de l'île Beaulieu, ne présentait pas de difficulté majeure.
Toutefois, le long des 5 km que représentait un tour, les patineurs se devaient de négocier attentivement les passages de rond-points, les quelques virages serrés et les 50 mètres d'une rue pavée. Et ce d'autant plus que la course s'annonçait ardue. Sur la ligne de départ, en effet, on pouvait dénombrer quelques patineurs parmi les meilleurs du monde. Les équipes internationales Salomon et Rollerblade au complet bien sûr (leurs bases étant à Nantes), mais aussi le team Bont International et les teams nationaux de Salomon, Rollerblade, Mogéma, Levallois,….

Une première vague de patineurs était libérée par le starter à 16h15: celle des Elites, Nationaux et Juniors hommes. Ils devaient effectuer 10 tours (donc 50 km). Les Elites femmes partaient une minute plus tard (pour la même distance), ainsi que les Nationales femmes et les Cadets (pour 25 km).

La course des hommes fut rondement menée dans la première demi-heure, le "train" étant assuré par les Salomon et les Rollerblade. Régulièrement, des
petits groupes de trois ou quatre hommes parvenaient à s'extirper du peloton.
Mais ils étaient bien vite repris, sans doute à cause d'un fort vent de face dans la longue ligne droite du Boulevard Doumergue. Si bien qu'après ce premier écrémage, il ne subsistait qu'une trentaine de patineurs aux avant-postes. La deuxième partie de la course fut plutôt caractérisée par une alternance d'attaques et de relâchements. Mais des relâchements tout relatifs, car la moyenne horaire demeurait élevée (environ 40 km/h au final).

Il semblait dès lors évident que les spectateurs auraient le droit à une arrivée au sprint. Dans cet exercice, le jeu des coéquipiers allait se
révéler décisif. Or, dès le début de la course, les Salomon avaient perdu Juan-Carlos Bétancur, victime d'une chute. Mais, à trois tours du dénouement final, les Rollerblade connaissaient à leur tour une avarie majeure à la suite de l'accrochage fatal de Fabien Rabeau avec un autre patineur et la chute de Wouter Hebbrechet. Toutefois, les internationaux de Salomon pouvaient compter sur le renfort providentiel des deux nationaux Richard Deniaud et Mickaël Lannezval, très en forme en ce début de saison et très efficaces à l'avant du peloton. Le combat semblait déséquilibré puisque du côté de Rollerblade, le seul jocker était Benoît Perthuis. D'autant plus déséquilibré qu'Arnaud Gicquel fut victime de crampes aux abords des deux derniers tours: le leader de Rollerblade ne put donc pas se battre pour la victoire.

Mais ce sont les Australiens du team Bont qui décidèrent de prendre les choses en main dans le dernier kilomètre: alignés comme à la parade, les Shaun Thompson et autre Michael Byrne enclenchèrent la vitesse supérieure, sans doute pour placer sur orbite leur meilleur sprinter, Peter Currell.
Malheureusement sans succès. Après le dernier virage à droite, ils virent une marée jaune et noire les submerger: dans l'ordre, Pascal Briand, Franck Cardin et Massimiliano Presti s'adjugeaient les trois places d'un podium royal, tandis que Kalon Dobbin échouait à la quatrième place d'une course enlevée en une heure et cinq minutes.

Bis repetita chez les filles? Rien n'était moins sûr. Essentiellement du fait qu'en ce début de saison, Caroline Lagrée est contrainte d'assister aux courses en tant que spectatrice à la suite d'une mauvaise chute à l'entraînement. Les Salomon dames n'étaient donc que trois au départ. Et même bien vite deux (Nathalie Barbotin et Andréa Haritchelhar) après que l'Autrichienne Elisabeth Schrenk ait décroché du peloton de tête. Deux donc, contre six Rollerblade: l'équipe internationale pouvait en effet compter sur le soutient précieux de l'Australienne Tania Currell, qui revient à un excellent niveau, et sur celui de la très prometteuse Caroline Bouée, qui évolue dans l'équipe nationale Rollerblade.

Nous allions pourtant assister à une arrivée au sprint, tout comme chez les hommes. Le speaker annonçait quatre Rollerblade détachées au dernier kilomètre. C'est Tania Currell qui menaient ses coéquipières vers la ligne d'arrivée. Mais Nathalie Barbotin (Salomon) parvint à déposer Silvia Nino et Marion Grotto sur la ligne et à s'adjuger la victoire, les bras levés.

Pour compléter le tableau de cette première journée de courses, ajoutons que Lionel Maillard (Salomon Devo) remporte le marathon dans la catégorie Junior, terminant au sein du peloton Elite hommes. Chez les Cadets, c'est Alexis Contin qui empoche la victoire.

Les courses du lendemain, qui avaient lieu sur le parking d'une grande surface, à Rezé, devaient confirmer ces classements. Les opens de vitesse prévus le matin furent annulés en raison de la détérioration des conditions climatiques. Toutefois, les fortes rafales de vent permirent de sécher l'asphalte une fois le soleil revenu. Les vainqueurs du dimanche furent ceux du samedi. Pascal Briand remporta notamment le 10 km en ligne, résistant à Arnaud Gicquel et à toute l'équipe Rollerblade, qui désirait pourtant sa revanche. En revanche, chez les femmes, et en l'absence des Salomon, Silvia Nino et Marion Grotto réussirent à inverser la tendance et à enlever la course en ligne avec une confortable avance sur le peloton.

Cette édition 2002 de la Fête de la Glisse fut une réussite en ce sens qu'elle offrit aux concurrents la possibilité de s'aligner sur une course d'un niveau international relevé. Une réussite malgré le peu de spectateurs que les compétitions de roller ont fait se déplacer à Nantes. Et également malgré la pluie du dimanche matin qui n'attira qu'une petite trentaine de courageux randonneurs sur les routes du vignoble nantais.

Reportage de Vincent Esnault