Organisée par la Ligue de Haute-Normandie de roller, représentée par Stéphane Moncond’Huy, qui a bien voulu nous accorder un entretien, la randonnée de Rouen est une manifestation à plusieurs facettes. Plusieurs parcours pour commencer, sont tracés dans la capitale de la région Haute-Normandie pour satisfaire les randonneurs en roller. Plusieurs villes également, sont concernées par une organisation de randonnées qui intéresse le Havre, Fécamp ou Dieppe. Mais au-delà, les Haut Normands ont tissés des liens avec nos voisins d’Outre-manche afin de promouvoir et de développer le roller : une véritable porte ouverte et un exemple à suivre de promotion de notre sport au travers des randos !
C’est assez rare pour que ce soit signalé : c’est l’ensemble des clubs de la région Haute-Normandie qui se sont unis afin de mettre en place une rando à Rouen. Sous la férule de Stéphane Moncond’huy, celles-ci se déroulent après un gros travail de préparation en amont : « Nous nous rassemblons, les polices municipales et nationales, les représentants de la Préfecture, du SAMU et des services des sports municipaux, pour des réunions dites de sécurité, afin de mettre en place des circuits de randonnée, explique le responsable de la rando rouennaise. » Ces circuits labellisés par les autorités, à ce jour, ils sont au nombre de huit, et ils permettent de « varier les plaisirs à offrir » aux randonneurs en roller. « Je peux en plus faire des mixes entre deux parcours, ce qui donne l’impression aux habitués d’une multitudes de possibilités offertes à leurs rollers… » ajoute Stéphane.
Comme toutes les randos urbaines, celle de Rouen se caractérise par une organisation bien huilée. Autour du responsable, il y a un staff d’une trentaine de personnes. Elles sont briefées avant le départ de chaque rando. Un responsable se trouve à l’avant de celle-ci et tient le rôle d’éclaireur : son rôle est de placer chaque staffeur sur chaque carrefour. Les motos de l’ANEC (Association Nationale des Escortes Cyclistes) et un véhicule (ou une moto) de la Police Municipale assurent quant à eux l’encadrement de la farandole de patineurs lancée dans les rues de Rouen. « Je suis la rando de l’arrière, précise Stéphane. Nous sommes tous reliés par talkie-walkie, avec également la Croix Rouge, pour donner un maximum de sécurité à nos randonneurs. »
Cette organisation est primordiale pour la réussite d’une rando. Le but reste avant tout de promouvoir le roller dans la région, et ses clubs puisqu’ils prennent une part active à son organisation, ainsi que de donner une image positive de la ville de Rouen, où le roller est très pratiqué. « D’ailleurs, nos staffeurs viennent pour la plupart de mon club, le GCOB, un club tourné entre autre vers la rando mais aussi du Roller Skating Club de Rouen, du club de Grand Quevilly Roller Skating et du département voisin avec Boissey Roller Skating, précise Stéphane Moncond’Huy. De bons patineurs que nous recrutons complètent le dispositif : ensemble, ils sont essentiels à la survie de la manifestation. Mais comme ils sont tous bénévoles et licenciés de la FFRS, nous essayons de les motiver en leur offrant une tenue complète (polaire, K-way, polo, gilets fluos, sifflets…). »
En ce qui concerne la rando en elle-même, elle a lieu tous les premiers vendredis de chaque mois à 20h30, sauf au mois d’août. Le départ est donné devant le magasin Twinner, rue du Général Giraud. Une première boucle dure une heure trente : elle est plutôt destinée aux débutants et ouverte à tous. La seconde boucle, plus longue et plus difficile, part ensuite. 500 à 600 participants répondent présent quand les conditions atmosphériques sont idéales ; ils sont environ 250 irréductibles l’hiver, mais autour de 1000 lors du rassemblement organisé pour le Sidaction ! D’après Stéphane Moncond’Huy, si tous les habitués qui sont venus depuis quatre ans répondaient à chaque fois présent, la rando de Rouen pourrait réunir 2000 rollers…
Les habitués sont pour le plus grand nombre des adultes, et plus de femmes que d’hommes. Il y a aussi beaucoup de familles qui sont tentées. « Beaucoup viennent des clubs alentours, car Rouen et sa banlieue en comptent une bonne dizaine, avec des sections rando loisir, explique Stéphane. Mais nous accueillons également des entreprises… Ou encore des célibataires, qui viennent peut-être trouver leur autre moitié pour faire un bout de glisse ensemble… » Chaque sortie se fait autour d’un thème conducteur et tout le monde y prend part, y compris les staffeurs, qui bien souvent se déguisent : cela donne à la rando de Rouen un esprit de convivialité et d’accueil indéniable.
Mais il est nécessaire d’élargir son champ de vision lorsque l’on aborde le thème des randos dans la région Haute-Normandie. La rando de Rouen s’est organisée depuis quelques temps maintenant avec celles du Havre, de Fécamp et de Dieppe. Les staffeurs de Rouen vont parfois encadrer au Havre, et vice-versa. Le calendrier des randos est par ailleurs immuable : celle de Rouen a donc lieu le premier vendredi de chaque mois, celle du Havre le deuxième et chaque dimanche matin et celle de Fécamp le dernier vendredi mensuel. Quant à celle de Dieppe, c’est plus aléatoire. « La rando d’Evreux devrait entrer dans notre cercle et prendre prochainement place le troisième vendredi de chaque mois, annonce Stéphane. » Cela permettrait de clore un calendrier local idéal !
Et puis les organisateurs de la rando du Havre ont « débarqué » en Angleterre ! Dans le cadre du jumelage avec la ville de Southampton, ils ont en effet mis en place une rando dans cette ville de la côte Sud britannique. « Nous sommes près de 500 à partir du Havre pour patiner deux heures à Southampton, explique Stéphane Moncond’Huy… Le problème, c’est que nous devons changer nos habitudes et rouler à gauche ! Mais c’est vraiment à chaque fois un week-end sympa. » Avis aux amateurs : les randos, à Rouen et en Haute-Normandie, valent vraiment la peine d’être vécues ! Vous trouverez toujours la porte ouverte.
Vincent Esnault.
Lien : www.rouen-roller.com