COMMUNIQUE DE PRESSE
Deuxième étape du Challenge National des Trails Salomon : Trail du Nivolet / Revard
Communiqué du 27/04/2005
On y était…..
Malgré un temps, façon fête à la grenouille, les trailers n’ont pas boudé le départ de cette deuxième étape du Challenge national Salomon. L’organisateur Bernard Donzel, épaulé par toute son équipe, ont tout mis en œuvre pour que l’épreuve se passe au mieux : damage des pistes de ski (et oui il y avait toujours de la neige en haut de la Feclaz !), quelques petites modifications de parcours, des ravitaillements sentant bon le pain chaud cuit au four, et des accordéonistes pour remonter le moral des courageux trailers…. Avec un tel accueil chaleureux, pas étonnant qu’au départ, 32 départements de la France, des Suisses et des Italiens soient au rendez vous ! Le Challenge national des Trails Salomon a réellement atteint une dimension national, voir international ?.....
Il y était…. Thomas Véricel, l’habitué des climats rudes :
C’est en toute modestie que Thomas vient prendre place sur la ligne de départ, ce matin il y a du beau monde alors il ne cherche pas à se placer au moment du coup de feu. Trop de respect et d’humilité pour essayer de jouer des coudes avec un Franck Gory, un Jérôme Trottet ou Patrick Lothodé. « Laissons les partir et restons en observation derrière peut être que c’est sur la longueur et sur les parties difficiles en haut du parcours que je tirerais mon épingle du jeu »……En effet dans les derniers kilomètres entamant la longue descente vers l’arrivée, on apprend qu’un trailer a surpris tout le monde en avance sur les temps de l’an passé.
Qui est ce ? On n’attendait pas le premier si tôt ? En effet depuis le haut du Revard , en prenant la tête Thomas à mis les gazes ! Quand on grappille petit à petit des places, les douleurs et la fatigue s’estompent ! Et jusqu’à la ligne, le jeune coureur du Team Salomon accroît son avance. Une très belle victoire qui lui fera sans doute beaucoup de bien pour franchir un cap dans le cercle fermé des grosses pointures du trail !
Interview de Thomas Véricel :
Tes impressions sur cette épreuve, On t’as vu au fil des kilomètres remonter de place en place pour finir premier ?
Et bien en fait je suis en train d’apprendre qu’il ne faut pas partir forcément vite et devant pour gagner une course. Au contraire, il vaut mieux des fois partir un peu plus tranquille et en garder pour la fin et finir fort.
Bien souvent je terminais complètement à la ramasse les courses et là ça commence à rentrer. Au départ, j’avais les jambes très très dures alors je n’ai pas pu suivre le groupe de tête. Alors je suis parti à mon rythme en me disant « on verra bien ce qui se passera », et sur la neige en haut du parcours je commençais à rattraper du monde donc après c’est aussi une source de motivation de passer les coureurs un par un et se placer premier ex-ecquo en haut du Revard Je suis parti premier sur la redescente, pour la suite faut pas trop se retourner et tout donner.
Les conditions difficiles semblent plutôt te convenir en particulier la neige, au regard de ton résultat aux Orres en février….
J’aime bien la neige en effet, j’habite dans un petit village à 1000 m d’altitude et souvent en hiver mes sorties se font dans la neige.
Quelle était la grosse difficulté sur ce Nivolet Revard ?
Pour moi c’était la redescente, c’est long et roulant et là tout de suite on a mal au dos, j’avais des douleurs aux cervicales à l’arrivée. On déroule pendant de nombreux kilomètres et faut tenir le rythme, c’est vraiment éprouvant.
Tu as une vie bien remplie, comment arrives tu à t’entraîner à coté pour atteindre un tel niveau de performance ? (NDRL : Ce tout jeune papa de 3 enfants est également agriculteur avec un cheptel de plus de 750 moutons !!!)
Je ne fais pas tant de sortie que ça alors pour moi l’entraînement reste un plaisir, je ne me lasse pas. Quand je vais m’entraîner j’y vais avec de l’enthousiasme et puis ça me permet de garder de la fraîcheur physique. Mon objectif dans la vie serait de courir le plus longtemps possible dans la longévité. Quand on voit des gens comme Daniel Boébion (59 ans et 3ème au classement général du challenge Salomon 2004) ou Werner Schweizer (66ans et 5ème à l’UTMB en 2004) on se dit qu’on a encore de beaux jours devant nous ! C’est un avis personnel mais je pense que l’on n’est pas des machines, il faut savoir se préserver.
Pour toi quelle est une semaine type ?
Pour moi une semaine se résume à 4 sorties : 3 sorties d’1h à 1 h 30 de qualités : une où je travaille sur la VMA, une où je travaille sur le seuil et la dernière axée sur la résistance dure. Le week end, je privilégie une sortie longue entre 2 et 3 heures avec un profil trail. Je ne cours que sur du chemin. Sortie de chez moi, c’est beaucoup de dénivelé, je ne fais jamais de piste non plus donc dès que l’on est sur des parties roulantes, je ne suis pas à l’aise. Le travail que je fais sur la qualité commence un petit peu à payer mais sur les parties roulantes je suis à la traîne. On se rattrape là ou on peut, sur la neige ou dans la pente !
Cette année quels sont les objectifs fixés ?
Je vais me faire 2 courses par étape : le Verdon et le Rev (relais extrême du Vercors) et puis depuis longtemps mon objectif serait de faire dans le top 10 aux Templiers….on remet ça chaque année ! Je ne suis jamais rentré dans les dix mais on ne désespère pas.
Ton prochain rendez vous trail ?
Dans 15 jours sur la troisième étape du Challenge Salomon au trail des Signes. Par la suite je serais sur l’étape du Pilat le 4 juin.
Ces deux prochaines semaines vont être assez tranquilles, basées surtout sur la récupération.
Brève du Team …….
Coup de chapeau à nos hommes du désert ! Le team Salomon termine 3ème au Classement par équipe.
Soulignons en particulier la belle perf des petits jeunes : Samuel Bonaudo et David Pasquio.
Petits jeunes, petits jeunes… ça fait un bon moment qu’on entend parler d’eux dans le milieu, en particulier Samuel ! D’accord, mais en additionnant leur age, on ne pourrait toujours pas obtenir de Carte vermeil ! Pour en revenir à l’aspect sportif, Sam se classe à une magnifique 4ème place derrière les intouchables marocains ! 1er Européen de la course avec une moyenne de plus de 11 km/h
Quant à David, il prend la 6ème place, soit 2ème européen avec une moyenne de 11 km/h.
Souhaitons beaucoup de courage et un bon rétablissement à l’homme le plus malheureux au retour du Maroc : Gilles Dhiels a en effet dû abandonner à cause de très vives douleurs dans le dos. Gilles risque de se tenir éloigné un petit moment des pelotons de traileurs. Courage Gilles !
Ils seront…
Rendez vous dans 15 jours sur le Signes Trail la troisième étape du Challenge Salomon et co étape avec le Challenge Endurance !!! Il risque d’y avoir du gros, très gros niveau !!! Le maître des lieux sera Samuel Bonaudo, organisateur et coureur de cette course.
Patrick Lothodé, Premier provisoire au Classement Général du challenge compte bien une nouvelle fois traverser la France pour cimenter son avance et sa potentiel victoire au Challenge Salomon!
Nous lui avons demandé ta tactique pour gérer son avance :
Après ma deuxième Place à Camors, je me suis dis, pourquoi ne pas tenter le Challenge, donc je suis venu m’essayer sur cette manche de montagne et comme ça s’est plutôt bien passé, je vais chercher à accroître mon avance au classement en venant faire une troisième étape aux Signes.
Pourquoi les Signes ?
Tout d’abord parce que Samuel Bonaudo, c’est un copain et puis je préfère faire le Signe Trail que le Pilat qui est début juin. C’est une date trop proche de l’épreuve de l’Aubrac fin juin que je me suis programmé. Je vais également sur cette étape profiter du manque de fraîcheur de certains coureurs qui reviennent du Marathon des Sables comme Samuel et David. Si je me fixais l’objectif du Marathon du Mont Blanc le plateau serait tout aussi relevé mais nettement plus frais !!!
Toi qui n’est pas d’une région de montagne, comment arrives tu à te préparer pour ce type d’épreuve très marquée d’un point de vue dénivelé et figurer aussi bien dans le classement ?
Près de chez moi je me suis trouvé une bosse de 40 mètres de dénivelé que je répète plusieurs fois, je fais très souvent du travail de cote, ça dure ½ heure. Les montées ne me posent pas de problème c’est plus dans les descentes longues que je suis en souffrance.
Alors pour cette quinzaine, nous vous conseillons un peu de repos, quelques petites sorties de décrassage et pas plus ! Si vous avez couru le Revard. Bon entraînement à tous !
Isabel Levionnois/Mouss production
Photos : JMFV
On y était…..
Malgré un temps, façon fête à la grenouille, les trailers n’ont pas boudé le départ de cette deuxième étape du Challenge national Salomon. L’organisateur Bernard Donzel, épaulé par toute son équipe, ont tout mis en œuvre pour que l’épreuve se passe au mieux : damage des pistes de ski (et oui il y avait toujours de la neige en haut de la Feclaz !), quelques petites modifications de parcours, des ravitaillements sentant bon le pain chaud cuit au four, et des accordéonistes pour remonter le moral des courageux trailers…. Avec un tel accueil chaleureux, pas étonnant qu’au départ, 32 départements de la France, des Suisses et des Italiens soient au rendez vous ! Le Challenge national des Trails Salomon a réellement atteint une dimension national, voir international ?.....
Il y était…. Thomas Véricel, l’habitué des climats rudes :
C’est en toute modestie que Thomas vient prendre place sur la ligne de départ, ce matin il y a du beau monde alors il ne cherche pas à se placer au moment du coup de feu. Trop de respect et d’humilité pour essayer de jouer des coudes avec un Franck Gory, un Jérôme Trottet ou Patrick Lothodé. « Laissons les partir et restons en observation derrière peut être que c’est sur la longueur et sur les parties difficiles en haut du parcours que je tirerais mon épingle du jeu »……En effet dans les derniers kilomètres entamant la longue descente vers l’arrivée, on apprend qu’un trailer a surpris tout le monde en avance sur les temps de l’an passé.
Qui est ce ? On n’attendait pas le premier si tôt ? En effet depuis le haut du Revard , en prenant la tête Thomas à mis les gazes ! Quand on grappille petit à petit des places, les douleurs et la fatigue s’estompent ! Et jusqu’à la ligne, le jeune coureur du Team Salomon accroît son avance. Une très belle victoire qui lui fera sans doute beaucoup de bien pour franchir un cap dans le cercle fermé des grosses pointures du trail !
Interview de Thomas Véricel :
Tes impressions sur cette épreuve, On t’as vu au fil des kilomètres remonter de place en place pour finir premier ?
Et bien en fait je suis en train d’apprendre qu’il ne faut pas partir forcément vite et devant pour gagner une course. Au contraire, il vaut mieux des fois partir un peu plus tranquille et en garder pour la fin et finir fort.
Bien souvent je terminais complètement à la ramasse les courses et là ça commence à rentrer. Au départ, j’avais les jambes très très dures alors je n’ai pas pu suivre le groupe de tête. Alors je suis parti à mon rythme en me disant « on verra bien ce qui se passera », et sur la neige en haut du parcours je commençais à rattraper du monde donc après c’est aussi une source de motivation de passer les coureurs un par un et se placer premier ex-ecquo en haut du Revard Je suis parti premier sur la redescente, pour la suite faut pas trop se retourner et tout donner.
Les conditions difficiles semblent plutôt te convenir en particulier la neige, au regard de ton résultat aux Orres en février….
J’aime bien la neige en effet, j’habite dans un petit village à 1000 m d’altitude et souvent en hiver mes sorties se font dans la neige.
Quelle était la grosse difficulté sur ce Nivolet Revard ?
Pour moi c’était la redescente, c’est long et roulant et là tout de suite on a mal au dos, j’avais des douleurs aux cervicales à l’arrivée. On déroule pendant de nombreux kilomètres et faut tenir le rythme, c’est vraiment éprouvant.
Tu as une vie bien remplie, comment arrives tu à t’entraîner à coté pour atteindre un tel niveau de performance ? (NDRL : Ce tout jeune papa de 3 enfants est également agriculteur avec un cheptel de plus de 750 moutons !!!)
Je ne fais pas tant de sortie que ça alors pour moi l’entraînement reste un plaisir, je ne me lasse pas. Quand je vais m’entraîner j’y vais avec de l’enthousiasme et puis ça me permet de garder de la fraîcheur physique. Mon objectif dans la vie serait de courir le plus longtemps possible dans la longévité. Quand on voit des gens comme Daniel Boébion (59 ans et 3ème au classement général du challenge Salomon 2004) ou Werner Schweizer (66ans et 5ème à l’UTMB en 2004) on se dit qu’on a encore de beaux jours devant nous ! C’est un avis personnel mais je pense que l’on n’est pas des machines, il faut savoir se préserver.
Pour toi quelle est une semaine type ?
Pour moi une semaine se résume à 4 sorties : 3 sorties d’1h à 1 h 30 de qualités : une où je travaille sur la VMA, une où je travaille sur le seuil et la dernière axée sur la résistance dure. Le week end, je privilégie une sortie longue entre 2 et 3 heures avec un profil trail. Je ne cours que sur du chemin. Sortie de chez moi, c’est beaucoup de dénivelé, je ne fais jamais de piste non plus donc dès que l’on est sur des parties roulantes, je ne suis pas à l’aise. Le travail que je fais sur la qualité commence un petit peu à payer mais sur les parties roulantes je suis à la traîne. On se rattrape là ou on peut, sur la neige ou dans la pente !
Cette année quels sont les objectifs fixés ?
Je vais me faire 2 courses par étape : le Verdon et le Rev (relais extrême du Vercors) et puis depuis longtemps mon objectif serait de faire dans le top 10 aux Templiers….on remet ça chaque année ! Je ne suis jamais rentré dans les dix mais on ne désespère pas.
Ton prochain rendez vous trail ?
Dans 15 jours sur la troisième étape du Challenge Salomon au trail des Signes. Par la suite je serais sur l’étape du Pilat le 4 juin.
Ces deux prochaines semaines vont être assez tranquilles, basées surtout sur la récupération.
Brève du Team …….
Coup de chapeau à nos hommes du désert ! Le team Salomon termine 3ème au Classement par équipe.
Soulignons en particulier la belle perf des petits jeunes : Samuel Bonaudo et David Pasquio.
Petits jeunes, petits jeunes… ça fait un bon moment qu’on entend parler d’eux dans le milieu, en particulier Samuel ! D’accord, mais en additionnant leur age, on ne pourrait toujours pas obtenir de Carte vermeil ! Pour en revenir à l’aspect sportif, Sam se classe à une magnifique 4ème place derrière les intouchables marocains ! 1er Européen de la course avec une moyenne de plus de 11 km/h
Quant à David, il prend la 6ème place, soit 2ème européen avec une moyenne de 11 km/h.
Souhaitons beaucoup de courage et un bon rétablissement à l’homme le plus malheureux au retour du Maroc : Gilles Dhiels a en effet dû abandonner à cause de très vives douleurs dans le dos. Gilles risque de se tenir éloigné un petit moment des pelotons de traileurs. Courage Gilles !
Ils seront…
Rendez vous dans 15 jours sur le Signes Trail la troisième étape du Challenge Salomon et co étape avec le Challenge Endurance !!! Il risque d’y avoir du gros, très gros niveau !!! Le maître des lieux sera Samuel Bonaudo, organisateur et coureur de cette course.
Patrick Lothodé, Premier provisoire au Classement Général du challenge compte bien une nouvelle fois traverser la France pour cimenter son avance et sa potentiel victoire au Challenge Salomon!
Nous lui avons demandé ta tactique pour gérer son avance :
Après ma deuxième Place à Camors, je me suis dis, pourquoi ne pas tenter le Challenge, donc je suis venu m’essayer sur cette manche de montagne et comme ça s’est plutôt bien passé, je vais chercher à accroître mon avance au classement en venant faire une troisième étape aux Signes.
Pourquoi les Signes ?
Tout d’abord parce que Samuel Bonaudo, c’est un copain et puis je préfère faire le Signe Trail que le Pilat qui est début juin. C’est une date trop proche de l’épreuve de l’Aubrac fin juin que je me suis programmé. Je vais également sur cette étape profiter du manque de fraîcheur de certains coureurs qui reviennent du Marathon des Sables comme Samuel et David. Si je me fixais l’objectif du Marathon du Mont Blanc le plateau serait tout aussi relevé mais nettement plus frais !!!
Toi qui n’est pas d’une région de montagne, comment arrives tu à te préparer pour ce type d’épreuve très marquée d’un point de vue dénivelé et figurer aussi bien dans le classement ?
Près de chez moi je me suis trouvé une bosse de 40 mètres de dénivelé que je répète plusieurs fois, je fais très souvent du travail de cote, ça dure ½ heure. Les montées ne me posent pas de problème c’est plus dans les descentes longues que je suis en souffrance.
Alors pour cette quinzaine, nous vous conseillons un peu de repos, quelques petites sorties de décrassage et pas plus ! Si vous avez couru le Revard. Bon entraînement à tous !
Isabel Levionnois/Mouss production
Photos : JMFV
